On parle du projet de fablab du Goelo dans le télégramme

Yvan Besnard et Laurent Vidonne, devant une énorme fraiseuse CNC numérique

Un FabLab dans le Goëlo, ça manque

Un collectif d’habitants a pour projet de monter un FabLab sur le territoire du Goëlo. Cet atelier collaboratif dont les mots d’ordre sont créer, recycler, expérimenter, s’adresse aux particuliers, porteurs de projet et collectivités.
« Il manque un FabLab sur ce territoire. Dans les Côtes-d’Armor, il y en a un à Saint-Brieuc, un à Lannion, mais trop éloignés géographiquement pour intéresser la population locale, lance Yvan Besnard, initiateur du projet FabLab du Goëlo. Ici nous sommes pile au milieu, ce serait idéal ».
On répare soi-même
Idéal, mais un FabLab, quèsaco ? Ce laboratoire de fabrication (de l’anglais Fabrication Laboratory) atelier ouvert qui met à disposition toutes sortes d’outils et machines, notamment numériques, pour la conception et la fabrication d’objets. Toute personne adhérente, quels que soient son niveau de connaissance et ses moyens, peut venir se servir des machines pour réaliser ses projets personnels, scolaires, ou commerciaux, mais aussi apprendre et partager, réparer des objets destinés à être jetés. « Un simple élément de carte de téléviseurs coûte 15 centimes, un réparateur risque de vous faire payer 15 €. Dans un FabLab, on paye la pièce et on répare soi-même. Si vous avez deux mains gauches, vous trouverez forcément quelqu’un pour vous montrer », sourit Yvan Besnard.

Trois types de profils d’utilisateurs

L’ancien ingénieur designer, spécialisé en carrosserie automobile ou agencement de magasin, veut faire partager ses savoir-faire avec une quinzaine d’autres futurs « FabLabeurs », ingénieurs, agriculteurs, commerciaux, retraités du territoire.
Trois types de profils d’utilisateurs sont visés : les particuliers pour des besoins ponctuels et locaux, des porteurs de projets (« makers » en langage FabLab) pour les aider à matérialiser leur produit ou leur service, enfin, les collectivités territoriales et locales pour des besoins très ponctuels. « Le dernier exemple en date concerne la fabrication de masques et de visières que les FabLabs de Lannion et Saint-Brieuc ont fournis pour leurs hôpitaux respectifs, relève Yvan Besnard. L’idée c’est d’être très réactif ».
Bois, métal, numérique et couture
L’équipe prévoit trois ateliers : un traditionnel bois métal, un numérique (fraiseuse CNC, découpeuse laser, imprimante 3D) et un de couture numérique pour la sellerie, la voile.
Pour l’instant, le projet n’en est qu’aux prémices, un peu retardé, confinement oblige. Une enquête sur les besoins du territoire a été lancée il y a deux mois et des contacts ont été pris avec des associations, des lycées (pour des projets d’école). Côté financement, le nerf de la guerre, les collectivités ont été approchées. « Il faut prévoir une enveloppe de 120 000 à 150 000 € pour rendre un FabLab autonome afin qu’il tienne sur cinq ans, analyse Yvan Besnard. Une somme à moduler, si l’on était logé par un lycée, par exemple ». Quand le projet sera ficelé, il faudra embaucher. « Au moins un FabLab manager responsable de la sécurité et de l’entretien des machines ».
PratiquePour tout renseignement, contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.ête questionnaire besoins FabLab du Goëlo publiée sur : https://forms.gle/evdB4WDfDe5mfzgv7
Lien vers l'étude du projet : Un fablab est il possible sur le territoire du goelo ?
article écrit par
Marie-Hélène Clam